Les Beaux gestes pour la planète – Ch 1 : L’Eau

Il y a de grandes chances que, si vous me lisez sur Beauty Therapy, vous connaissiez déjà la parabole du colibri. En substance, elle met en avant deux notions qui vous sont également familières : l’importance fondamentale des petits pas et du « faire sa part ». Face au gigantesque défi du changement climatique, on doit tous s’engager pour faire mieux, moins, plus ou différemment (vous répartirez intelligemment selon les cas). Je vous propose de réunir dans une petite série « Les beaux gestes pour la planète », toutes les petites actions à notre portée, qui ne demandent pas un investissement financier conséquent, ni effort très important, simplement un peu plus de conscience et l’envie – ou au moins l’acceptation- de changer certaines de nos habitudes.  

Chapitre 1 : L’Eau

wxOn sait qu’elle nous est encore plus essentielle que la nourriture, que sans elle pas de vie, qu’elle est déjà – et le sera de plus en plus, un enjeu stratégique. Pour nous, (urbains/péri urbains occidentaux), elle est simplement au bout du robinet, tellement facile d’accès qu’on est très facilement dispendieux à son égard. On serait sans doute plus modérés dans nos comportements si on la considérait pour ce qu’elle est : de l’or bleu. Et, si plus souvent, on pensait à ces femmes qui marchent des kilomètres pour en rapporter un bidon au village.  

Une liste de petits gestes inspirants à tester, adopter, partager ! 

1. Inspecter tous les robinets de la maison et réparer ceux qui gouttent  

C’est difficile à croire mais un robinet qui goutte c’est 100 litres d’eau perdus chaque jour, et une chasse d’eau, c’est 600 litres (soit la consommation moyenne d’une famille de 4 personnes…). Avouez que c’est un pur gâchis, écologique et économique. Changer un joint c’est facile et à la portée de tou.te.s.  

2. Devenir un.e pro de la manipulation des robinets  

  • Privilégier les mitigeurs thermostatiques qui délivrent instantanément la bonne température (15% d’eau économisée par rapport aux robinets classiques). Si vous n’en avez pas, gardez un récipient près du point d’eau pour conserver l’eau coulée en attendant la bonne température. Elle vous servira pour la cuisine, boire, ou pour vos plantes.  
  • Fermer les robinets quand on se brosse les dents, se savonne (oui c’est vrai, ça fait un peu froid), se rase… 
  • Installer un aérateur sur son pommeau de douche et son robinet de cuisine. L’injection de bulles d’air donne l’impression d’avoir un débit plus important tout en économisant 30 à 40 % d’eau.  
  • Se souvenir qu’un lave-vaisselle (à charge pleine) consomme beaucoup moins d’eau qu’une vaisselle à la main. En cas de vaisselle manuelle, la faire avec deux bacs (ou un bac et une bassine) et jamais sous l’eau « courante ».  Là encore, si votre eau de rinçage n’est pas trop sale, elle peut avoir une seconde vie : nettoyage du sol, par exemple.  
  • Pour la cuisine, mon meilleur conseil – et je le prends du livre de l’une de nos Beauty Activists Ôna Maioco – est de se servir d’un filet d’eau. Pour rincer les légumes, les ustensiles, etc., un simple filet d’eau suffit (je ne parle pas de faire toute la vaisselle, on est bien d’accord). Je trouve même que les fabricants devraient penser à « cranter » l’ouverture des robinets pour qu’en première intention, nous n’ayons qu’un filet. Je suis sûre que nous ferions tou.te.s des économies considérables ! 

3. Douche ô ma Douche  

Baignade dans le desert - prendre soin de sa peau

Pas vraiment une nouveauté : le match bain/douche est perdu d’avance… Encore faut-il ne pas prendre des douches de 20 min ! 5 à 7 min est une durée raisonnable, 1 fois par jour, un rythme maximal, sauf après avoir effectué des travaux très salissants. On a tendance à se laver trop et trop souvent. En ville, avec un travail sédentaire, l’hygiène pourrait très bien se résumer à laver quotidiennement quelques zones sensibles (visage – mains – aisselles – sexe et fesses – pieds) pour ne laver tout le corps que 3 fois par semaine. Quant au plaisir du bain, faites en plaisir justement, thérapeutique – avec des huiles, des hydrolats, du lait , du soin, de l’avoine ou de l’argile…) Un vrai bonheur rare ! 

 4. Chasse d’eau  

Installer une chasse d’eau avec double mécanisme ou glisser dans la cuve une bouteille remplie d’eau pour diminuer le volume de remplissage. Ensuite, c’est souvent selon votre « culture » familiale, certain.e.s pensent que toutes les visites aux toilettes ne méritent pas forcément de tirer la chasse, d’autres prennent un air horrifié rien qu’à l’idée de cette suggestion. Malheureusement, les toilettes sèches en ville, ce n’est pas pour maintenant ! 

5. Spécial jardiniers de balcons (et d’ailleurs)  

De préférence, plantez des espèces locales qui seront mieux adaptées à votre climat (température et hygrométrie), et choisissez plutôt des vivaces, qui seront plus résistantes au fil des années. Préparez bien leur sol (matière organique, drainage, terreau) et doublez éventuellement l’intérieur des bacs pour les préserver du froid et de la déshydratation. La culture de balcon est plus compliquée car les plantes sont un peu « hors éco-système ». Les dispositifs d’arrosage goutte à goutte sont idéaux car réglables et délivrent peu à chaque fois. Arrosez bien sûr « à la fraiche », le matin ou une fois la nuit tombée, et n’oubliez pas qu’il faut mieux arroser moins que trop et qu’être un peu chiche sur les arrosages permet à la plante de développer son système racinaire en profondeur – et non en surface – la rendant ainsi plus résiliante.  

Il est aussi parfois possible de récupérer l’eau en descente de gouttières ou l’eau de cuisson des légumes qui, une fois refroidie, fera un parfait bouillon reminéralisant et nutritif pour vos plantes en pot.

@Lila Marrey

6. Laver 

Comme notre corps, nous lavons bien trop souvent nos vêtements. Nous n’attendons que rarement qu’ils soient sales – tachés ou trop imprégnés de nos odeurs corporelles – pour les mettre dans la machine à laver. Or, non seulement une machine consomme beaucoup d’eau, mais elle rejette dans ses eaux usées des microparticules de plastiques et de fibres qui vont direction les stations d’épuration. Sans oublier que laver les vêtements les use… Et donc finit par diminuer leur durée de vie. Pas très écolo-économico-friendly tout ça ;-). Alors essayez de diminuer le nombre de machines (c’est un VRAI sujet avec les ados par exemple), ne lancez qu’à charge pleine, avec une lessive bio, ou faites votre lessive vous-même !

7. Boire  

De l’eau du robinet évidemment, mais traitée par vos doux soins ! A minima, on la carafe et on attend que le chlore s’évapore. Bien mieux, on opte pour le Binchotan, ce petit morceau de charbon actif issu du bois de chêne Ubamegashi, qui va retenir les micro-particules, ou son « cousin »  le Takesumi, le charbon de bambou qui est réputé pour filtrer 3 à 4 fois plus de polluants de l’air et de l’eau qu’un charbon actif classique. Sa surface d’absorption de 3000 m2/gramme en fait un véritable dépolluant. Qui plus est, le Takesumi contient de nombreux minéraux : potassium, calcium, acide… En 2004, une étude menée par la division forestière de Kagoshima (Japon) a démontré que le PH de l’eau purifiée au Takesumi change d’acide à alcalin. On peut aussi confier son eau aux perles de céramiques. Si on est nombreux à la maison et/ou que l’on est prêt.e.s à investir : un système d’osmose inversée se rapproche de la perfection (qui résiderait dans une eau de source pure qui jaillirait au fond de votre jardin ). On peut aussi varier les plaisirs et bonifier l’eau en y ajoutant quelques plantes : Verveine, Calendula, Thym, Romarin, Menthe, bien sûr, Basilic, Estragon… Une simple tige glissée dans votre carafe pendant quelques heures et vous aurez une boisson désaltérante et thérapeutique.